Mode d’emploi

Comment vivre ? Depuis toujours, je me pose la question avec le sentiment que pour les autres c’est évident. Sans doute que des informations me manquent…

Enfant, c’était inévitable, adolescente, à la rigueur, mais désormais adulte, largement adulte, c’est… anormal.

« La Vie mode d’emploi », excellent titre d’un roman qui ne m’a pas éclairée sur ce sujet, m’a conduite à écrire des livres afin de découvrir des indices pour appréhender l’existence, comprendre la vie et, si possible,  vivre.

« La Faille » énonce, presque clairement,  ce projet : « L’espace, le temps… Réalité, illusion ? Cette faille dans la ville n’était pas là hier. La femme à sa fenêtre qu’attend-elle ? Et lui ? Cette peur diffuse… Comment vivent les autres ? » Le personnage est solitaire, inquiet. Les rencontres qu’il fera seront vaines. Il faut dire que… Non, le mieux est de le lire. Léo Ferré disait à son propos  : « Tu écris comme une alouette pleine de tête et de sourire. »

Les ouvrages suivants… Mais je ne vais pas reprendre ici ma bibliographie qui, au demeurant, est sur ce site.

« Au Lieu Dit » évoque la mort du père, la recherche des racines, l’ancrage dans une région, la restauration d’une maison, la construction d’une personnalité. Vous pouvez le lire ici même, il est en « e-book » : en ligne, gratuitement.

« L’autre Côté » propose carrément de partir sans prévenir : changer de pays, de nom, de métier, de vie – devenir autre ou davantage soi-même pour vivre, enfin ! Beaucoup le font. Réussissent-ils ? C’est le sujet du livre. J’ai expédié le personnage principal en Argentine : j’ai délégué.

« Le Livre à l’Envers » s’interroge sur l’écriture, les arts, l’existence, le monde et aussi sur les essais d’un centre d’études nucléaires planté au milieu du Causse. L’idée sous-jacente est que la vérité se cache derrière les apparences…

« Pas de Deux » fut conçu, initialement, par deux têtes et quatre mains. Un voyage dans le temps et l’espace via les livres anciens et les chemins de Saint-Jacques. Un périple du Moyen Âge à Internet pour cerner l’essentiel, pour le moins un pèlerinage dans les mots.

« La Déshistoire », le dernier publié, fut le premier écrit : la boucle est bouclée. Une histoire vraie dans le monde du spectacle. Hélas, si l’histoire est devenue une non-histoire, rien d’étonnant que le mode d’emploi soit inutilisable.

Le livre en cours, celui que j’avais décidé de ne pas commettre -réservant mes mots écrits pour ce blog, les mots dits pour la radio sur Léo- ne se souciait plus de comprendre (c’est trop tard), mais de s’amuser pour patienter. Je le voulais léger, bucolique et espiègle. Circonstances et inadvertance y ont introduit une vraie disparition et une infâme trahison. Le titre initial est, forcément, à revoir, il pourrait s’appeler… « L’Écornifleur ». Est-ce, ce livre qui apportera la clef de la vie, la note finale ? Pas question ! J’en écrirai un autre allègre, agreste et mutin.

L’écrivain sans tête
N’est pas à la fête
Il a perdu sa voix
Et s’en mord les dix doigts

Photo « Autoportrait »  2017
Château de Lacapelle Marival (46)