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Ma rencontre avec Léo Ferré.

 

À vingt ans, j’ai découvert l’œuvre de Léo Ferré. (Il faut croire que la censure officielle et officieuse avaient été efficaces). Je fus emportée dans ses mots et sa musique.

Le 10 mai 1968, je le vis sur scène pour la première fois. C’était la nuit des barricades rue Gay Lussac justement à un jet de pavé de la Mutualité.

Après avoir obtenu ma licence de Lettres Modernes, je devais faire une maitrise sur un poète. Soit. Ce serait un poète contemporain, engagé dans son époque, bousculant les idées et les mots, ce serait Léo Ferré. Il ne restait plus qu’à trouver un professeur qui accepte mon choix. Ce ne fut pas facile… Première entrée de Léo Ferré à la Sorbonne, la nouvelle, (1972) d’autres suivront. Après la soutenance, je lui ai apporté cette étude dans sa loge à l’Olympia où il donnait une série de concerts.

 

Léo Ferré avait l’âge de mon père mais il exprimait ma révolte, ma sensualité, mes colères… Ses mots jouaient dans tous les registres du vocabulaire faisant lien entre mon milieu d’origine au langage fleuri et argotique et mes études littéraires faites à l’arrachée.

Voilà le début de l’histoire.

 

Je l’ai accompagné, une dizaine d’années, lors de tournées en France, en Europe, au Maghreb. J’allais en vacances chez lui en Italie, accueillie par Marie sa troisième femme et la mère de ses trois enfants. Et puis j’ai pris des distances pour pouvoir écrire.

 

J’allais le voir de temps à autre en concert, nous échangions quelques courriers. Lors de la sortie de mon premier livre (1991), il m’adressa quelques lignes sensibles et belles pour me féliciter.

Après sa mort, (1993) pendant plusieurs mois j’écoutais uniquement les poètes qu’il avait mis en musique, puis, petit à petit, de nouveau quelques textes de lui.

 

En 2010, les éditions La Mémoire et la Mer m’ont proposé d’éditer mon étude thématique ainsi que le texte sur les poètes que Léo m’avait demandé pour un coffret.

Alors, j’ai replongé dans la mémoire des mots rythmés de musique. Et j’ai commencé une série de conférences pour montrer toutes les facettes de cette œuvre immense, conférences animées de diaporamas, de lectures ou en compagnie d’artistes.

J’ai renoué avec mes vingt ans.

Conférences

Livres

Rupture de stock

Vienne le temps ,

Étude thématique sur l’œuvre de Léo Ferré – 10 gravures de Roseline Chartrain.

L’œuvre de Léo Ferré est immense et fort mal connue. (Deux mille pages de textes et des partitions…) Poète et prosateur fabuleux, cette approche thématique permet de montrer l’originalité mais aussi la cohérence de l’univers qu’il nous propose « fraternellement ». Le mouvement dans l’espace et le temps en est la clef. Le mouvement anime la vie, la musique, les mots.
En deuxième partie, sont examinés les liens qui unissent les cinq principaux poètes que Léo Ferré mit magistralement en musique les offrant ainsi à tous : Baudelaire, Verlaine, Rimbaud, Apollinaire, Aragon.
C’est à la demande de Léo Ferré qu’elle côtoya plus de vingt ans que l’auteur réalisa ce travail.

Couverture : gravure de Roseline Chartrain.

Dans son nouvel ouvrage, l’écrivain Colette Brogniart s’attache à présenter la richesse thématique de l’œuvre poétique de Léo Ferré ainsi que sa virtuosité prosodique dans son roman Benoît Misère. Sans oublier sa créativité musicale qui lui permit de mettre en musique les plus grands poètes et de composer des opéras, un oratorio, une symphonie.
Un artiste de scène exceptionnel et un chef d’orchestre salué par les plus grands qu’elle accompagna en tournées, se glissant parfois au pupitre des lumières…
La Dépêche du Midi – Samedi 7 août 2010 – Ria C.

12,00

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Code du produit: 304 Catégories : , .
Poids 0.190 kg
Dimensions 17 × 13 × 1.2 cm
Nombre de pages

135

Editions

La Mémoire et la Mer

ISBN

2-9519396-7-1

Hors-série "Le Monde" - Léo Ferré, l'enragé.