Disparaître… Suite
Tout était prêt. La malle empruntée à David au Cercle des Arts,
la machine empruntée à Marguerite,
et
moi-même, incognito, masquée.
Mais si, c’est moi !
Certes, ce n’est pas la Colombie -il me fallait brouiller les pistes- c’est Venise, Café Florian – Place Saint Marc.
Tout était prêt vous dis-je et puis, j’ai reçu quelques messages qui tentaient de me retenir, qui témoignaient que le silence n’est pas toujours l’indifférence et que vivre est une aventure où il faut se garder de s’égarer les uns des autres… Au demeurant, trois de ces réactions se sont glissées dans ce blog à part pour en attester. D’autres m’ont adressé des courriels courts mais insistants.
Ainsi Guillaume, le virtuose du Web qui estime que ce blog contribue à sa renommée grandissante, cherche activement un moyen technique pour le mettre en valeur sur mon site car certains visiteurs passent à côté, tandis que d’autres hésitent à s’inscrire à la « Lettre d’informations » dénommée « Newsletter ». Que ces derniers se rassurent : je promets de me limiter à un texte littéraire ou/et artistique par quinzaine.
Certes, je sais que pour certains, il y a déjà une forme d’addiction mais il faut être circonspect…
Il y a aussi tous ceux qui n’ont pas réagi mais n’en pensent pas moins, tous ceux qui n’ont pas eu le temps de lire le texte « Disparaître au quotidien » mais qui, pour me ramener du bout de la lagune, vont le parcourir, le transmettre… Non, non, inutile de l’apprendre par cœur, il est préférable de retenir des poèmes « Rien n’est meilleur à l’âme/Que de faire une âme moins triste » et donc gorgée de poésie.
Par ailleurs, mon nouveau roman est sous presse : » La Déshistoire « , or si en plus du titre l’auteur disparaît…
En outre, les journalistes et les jurys des grands et petits Prix ont réalisé que ne pas inclure dans leurs sélections les petites maisons d’éditions sous prétexte qu’elles n’ont pas d’agents littéraires, de dossiers de presse, qu’elle ne proposent pas de voyages, pas de vin en pots, pas d’enveloppes, pas de retours d’ascenseur, pas de covergirls et autres… Bref, ils ont pris conscience que c’était injuste et gravement sclérosant pour eux, pour les lecteurs, voire pour la littérature. Aussi, ils m’ont suppliée d’envoyer tous mes livres, de tenir bon, d’y croire… et autres conseils à la mode de Coué. Soit ! Mais…
En conséquence, tous ces faits m’ont incitée à remiser la malle, à ranger la machine, à raccrocher mon masque.
Merci à tous mes amis devenus…
3 Comments
L'auteur mai 21, 2016 - 07:13
à propos de disparition, trois photos ont disparu sur la newsletter, pour les voir, il faut aller sur le blog :
la fameuse machine à écrire et deux photos de l’auteur dûment masquée sur la lagune et au café Florian à Venise.
Béatrice BESCOND mai 20, 2016 - 21:03
Non! Le silence n’est pas l’indifférence!
Guillaume mai 19, 2016 - 21:52
Content d’avoir de tes nouvelles… et encore pendant longtemps !