Délit de faciès

Je pratique le délit de faciès, Facebook me contraignant à choisir des amis inconnus, j’élimine ceux qui en guise de photos se cachent derrière un animal car j’ai de nombreux amis chez les animaux et nous jouons franc jeu. Même sort pour ceux qui utilisent des fleurs sans les avoir consultées. Le plus souvent, j’évince également ceux qui utilisent des photos d’enfants qu’ils s’agissent d’eux dans leurs langes ou de leurs descendants. J’écarte ceux qui font des grimaces excessives et tout autant ceux qui posent, ceux qui sont trop laids, ceux qui sont trop beaux, ceux qui portent des casquettes à l’envers, ceux qui affichent sur leur poitrine des slogans, ceux qui brandissent des noms très exotiques (peur des piratages), ceux dont j’ignore tout et certains que je connais trop bien, ceux qui arborent des pseudos délirants, irritants, menaçants. Certes, j’ai conscience qu’il me suffirait d’éliminer Facebook.

Au délit de faciès, j’ajoute le délit d’opinion. J’évite de commenter les diatribes politiques, je refuse de cautionner les publicités, j’évite de m’attarder sur le quotidien des autres ayant déjà en charge le mien. J’ai décidé de ne plus commenter ceux qui ne commentent jamais personne piétinant de leurs mépris leurs pseudos amis et/ou ceux qui se nombrilesquent en permanence.

Oui, oui, je sais : il suffirait d’ignorer ce réseau et ses adeptes.