Désir
(Thème : Printemps des Poètes 2021)
Quand le temps est cassé de tendresse
Quand la solitude fuit pas à pas
Quand l’amour est traqué de caresses
Quand le vertige du moment fait loi
Le cœur foule l’espace
Les mots se façonnent
Les corps se font face
Les mots se frissonnent
Quand le ventre dort à belle étoile
Quand la mer s’interrompt et divague
Quand les folles images s’envoilent
Quand l’infini du désir élague
La nuit douce danse
Sa pourpre partition
En toute insouciance
Confondant ses passions
Quand la mémoire devient noctambule
Quand luisent les écheveaux de couleurs
Quand la démence enfin recule
Quand les mots se prennent à bras-le-cœur
L’attente s’avive
La main chuchote
La caresse dérive
La lèvre grignote
Quand un monde heureux se dessine
Quand l’espoir se croque à belles dents
Quand l’éternel instant s’imagine
Quand le plaisir à fleur de peau s’étend
Le baiser ricoche
La clameur sculpte
La raison décroche
S’amorce la chute
Quand le corps s’ouvre plus qu’un sourire
Quand plus montré qu’un miroir répété
Quand la parole enfiévrée délire
Quand le temps décide de s’arrêter
La chair est lumière
Dardant ses arcanes
Le ventre sanctuaire
Où Dieu se profane
Bronze de Christophe Cayla
10 Comments
Nathalie MH avril 15, 2021 - 13:54
Que j’aime ces mots, c’est magnifique.
Frédéric mars 25, 2021 - 10:10
Que la nuit soit pourpre !
Al Bourian mars 23, 2021 - 11:17
Fort et tendre, fugace et tenace et bien que parfait, il garde l’essentiel : il laisse à désirer… Vraiment très beau.
Laurence mars 21, 2021 - 11:57
Un poème profond et apaisant. J’aime également la sculpture.
Guy mars 16, 2021 - 09:36
Poésie intense magnifique. Grande amitié.
Isabelle mars 16, 2021 - 09:34
Quelle inspiration et quel talent ! Ton poème me touche, si allusivement puissant. Beauté.
Marc mars 15, 2021 - 09:24
C’est très beau. Ce désir est comme une toupie endiablée. Les corps s’enivrent, les esprit s’échauffent. Les sensations sont fortes et tendres. C’est le « tourbillon de la vie » qui bascule quand s’arrête lentement le mouvement. Désire du désir au plus profond de lui-même. Merci et que bourgeonne le Printemps des Poètes. mM
Raph mars 15, 2021 - 09:19
Poème mélodique porté par un souffle… ferréin !
Emma mars 14, 2021 - 17:20
Merci de nous offrir de visualiser cette sculpture inspirante avec vos jolis mots.
De l’ombre et la lumière
Émerge le désir
Offrande à notre vue
Lorsque les bras se tendent
L’homme et la femme unis
Dans la beauté de l’œuvre
Tel calice d’amour !
Christophe Cayla mars 14, 2021 - 09:09
Je me sens flatté par votre demande quant à l’utilisation de ma sculpture. Votre poème m’a beaucoup plus et ému. Christophe Cayla