Fragments
Dans mon blogue — saison 1, j’ai exploré nombre de formes littéraires, un poète, ami des licornes, en énumère d’autres… Je vais tenter de relever le défi.
Tout d’abord, je me suis confrontée aux soixante questions de son questionnaire, une minute pour répondre à chacune : difficile ! J’envisage, à mon tour, de questionner mes lecteurs : trente questions seulement et deux minutes pour chacune avec des jokers si besoin. Je n’ai pas encore arrêté le thème.
Aussi en attendant, je vous soumets quelques-unes de mes réponses. Pourrez-vous découvrir à partir de celles-ci le thème essentiel de ce poète ?
♦ Trois dés de 4 mm de côté occupent un petit cylindre transparent en équilibre sur un socle de cuivre, une languette permet de les lancer. Un coffret en bois sculpté présente des scènes de genre, sur le couvercle un peintre avec sa palette. Une pyramide en verre de 2 m de côté relie mon rez-de-chaussée au premier : tout déplacement introduit des reflets et découpes multiples. Parfois, je ne comprends pas l’image morcelée que j’aperçois.
♦ J’ajouterais volontiers à cet ensemble un vitrail pour colorer la lumière ainsi qu’un arc-en-ciel.
♦ Je possède également une pendule munie d’un rouleau à musique qui se déclenche à sa convenance, une sculpture à deux têtes, un échiquier possédant une pièce nouvelle : un oiseau qui relie le sommet de la tour à l’épaule du fou. Il peut s’envoler par la case de son choix.
♦ Je fraternise avec des fantômes : preuves tangibles d’une forme de survie, globalement plus conviviaux que bien des humains. Tandis que les rats et les gnomes complotent et se moquent.
♦ Une nuit, j’avançais sur un cheval blanc criblé de minuscules trous rouges tout en écrivant : cavalière ou centaure ?
♦ Longtemps j’ai suivi un chemin de traverse tracé par un mutant. J’emprunte de faux sentiers qui s’égarent.
♦ Le brouillard m’enferme, la nuit perverse s’éclaire et se referme.
♦ Un fou rit en crachant les vers qui débordent sa tête. Hélas ! J’ai perdu la folie, me restent que quelques mots pour vivre, m’envoler ou écrire un dernier livre sur une portée musicale.
♦ J’ignore les secrets des magiciens, je devais en rencontrer un : il s’évapora.
♦ Dans le lac, le diable batifole avec Neptune.
♦ Choisir entre les sabliers et les globes terrestres… Les premiers disposent de plus d’autonomie, les seconds exigent élan ou voyage. Choisir entre les armes blanches et les loupes… Les armes blanches plus effilées se lovent dans ma main qui les porte aussitôt à mon cou.
♦ L’empaillage simule la vie et fait ressortir la mort que j’exècre. De plus, je redoute qu’on ait tué ces pauvres bêtes à cette seule fin.
♦ J’envisage de commencer par deux femmes jouant aux échecs. Les deux fous détourneraient la diagonale et…
♦ Réponse à la soixantième question : Pour moi, c’est vous !
♠ Une question au questionné est autorisée par le poète : Quel but poursuivez-vous ?
La solution dans 15 jours…
8 Comments
Andy octobre 26, 2021 - 10:27
Le thème : c’est le rêve.
Alain octobre 17, 2021 - 08:57
Il me semble un peu torturé ce poète…
Isabelle octobre 16, 2021 - 16:10
Déconcertant… La suite d’Alice au pays des merveilles… Devenue adulte, elle vit toujours en marge de la rêverie, du merveilleux et de l’absurde. C’est trop irrationnel pour moi.
Ro octobre 16, 2021 - 14:15
Diable, j’ai longuement réfléchi, je propose le surnaturel et/ou l’ésotérisme.
arbouge octobre 14, 2021 - 13:09
« Je ne m’arrête plus quand je vois la folie/ Je fais ses commissions et couche dans son lit »
Une très belle chanson de Léo Ferré qui se termine par « Et que je reste seul avec mes yeux de fou » dans une interprétation toute en dentelle… A propos de dentelle, la photo représente un plafond de l’hôtel de ville de Paris (Journée du patrimoine le dimanche 19 septembre). Je cherchais un magicien dans les rues de Paris.
Arco octobre 14, 2021 - 13:04
Le thème cerné ou caressé pourrait-être la folie…
arbouge octobre 14, 2021 - 13:02
C’est assez fréquent avec les fragments, c’est comme un puzzle…
Pierre S. octobre 14, 2021 - 13:00
Je suis un peu perdu face à ces fragments et je ne sais qu’en faire…