À l’écoute des commentaires sur les résultats des élections, mais également dans d’autres domaines, je constate que mes choix ne correspondent pas aux critères retenus : âge, niveau d’étude, habitat. Et je m’étonne tout autant que classes d’âge et classes sociales véhiculent toujours les mêmes mythes ou clichés.

Les papy-boomers parvenus, égoïstes, conservateurs votent pour… et les jeunes soucieux de la planète, dynamiques, ayant la vie devant eux votent pour…

Nombre de papy-boomers commencèrent leur carrière comme baby-boomers et secouèrent la société établie. Certains ont retourné leur brassière, mais d’autres demeurent fidèles à leurs aspirations d’alors. Quant aux jeunots, en dépit des réseaux sociaux, d’un langage rapide, inarticulé, haché, codé, ils divergent et fluctuent.

Les classes sociales de jadis : ouvriers, employés, bourgeois, notables perdurent dans certains domaines, mais se fondent dans d’autres au fur et à mesure que des catégories disparaissent ou se mêlent et que de nouvelles classes émergent : spéculateurs de tout niveau, influenceurs, profiteurs multicartes, petits malins, néo-pègre…

Comment établissent-ils leurs panels ? Dans quelle mesure les sondages conditionnent-ils les comportements ? D’où sortent ces étranges commentateurs invités dans les médias ?

Bref, je suis vraisemblablement une dissidente et envisage de créer le parti des dissidents qui pourrait se révéler conséquent et déterminant.