Jadis pour m’endormir, je me racontais de plaisantes histoires à enjoliver les rêves. Puis, doutant de ces fables, je cessai et devins insomniaque. Récemment, je ne sais quelle fée me piqua, je décidai d’imaginer des issues positives à mes problèmes en attente. Là résidait peut-être le secret de la réussite : croire en sa bonne étoile, à son ange gardien, à son saint patron.

Quel est celui des écrivains ? Paul toujours représenté  un livre à la main : ses fameuses épîtres. Une recherche hagiographique me révéla que cette lourde mission incombe à Saint-François de Salles qui rédigea une œuvre importante en recourant à l’imprimerie. Une église parisienne lui est dédiée ; m’y rendre et demander son aide de façon impromptue m’indispose.

Solliciter ma bonne étoile ? Est-elle liée aux signes du zodiaque et à la position des astres à ma naissance ? Ma vie m’incite à douter de ses pouvoirs.

Reste l’ange gardien, je crois qu’il est intervenu au moins trois fois dans ma vie en m’évitant des accidents de route gravissimes. Peut-il m’assister dans d’autres contextes ? Comment l’invoquer ? Dans le film Les ailes du désir, les anges réconfortent les humains d’un geste ou d’un regard.

J’ai enquêté  sur le mien, puis j’ai oublié : mauvais présage. Peu nombreux, ils se soucient de plusieurs individus à la fois : ça me chagrine.

Il se nomme Achaiah et occupe la septième place parmi les Séraphins. Son nom signifie dieu bon et patient. Me dispense–t-il ses vertus  ? Patience assurément, mais bonté…, j’ai mes têtes ! Par contre, il favorise l’intelligence et je ne suis point sotte.

De ce fait, je suppose que mon saint patron, mon étoile et mon ange gardien,  confrontés à tant de poisse, se sont lassés : je les comprends.