Chagrin d’amitié

C’est une froide brulure

en creux, un chagrin qui dure :

la disparition d’un ami

du jour au lendemain parti

non dans l’irrémédiable mort

mais sans rien dire sans remord

quelque part ailleurs dans la vie

Deuil proche d’un amour déçu

triste abandon non reconnu

accroissant la solitude

soulignant la lassitude

Tous les souvenirs chancellent

secouant leur aigre crécelle

grattant un passé partagé

miné de pourquoi affligés

pourtant lien libre d’entrave

où rien n’est blessant ni grave

Apprendre l’indifférence

dénoncer la malchance

Parce que c’était lui et moi

disait Montaigne – autrefois !