Sur la tête
– Monsieur, pourriez-vous cesser de marcher sur la tête : c’est perturbant.
– Impossible, le poil dans ma main m’entrave lorsque je me déplace normalement.
– Décidément, les gens sont déroutants !
– Vous savez, marcher sur la tête présente des avantages : quand ma femme fait le poirier, nous discutons. Mon patron ne pouvait plus me voir, il préfère de beaucoup contempler mes chaussettes, aussitôt il fredonne : y’a un pied dans la chaussette. Preuve qu’il ne sait pas compter.
– Ne pensez-vous pas qu’il fait allusion à un concept plus grivois ?
– Je ne vois pas.
– Disons que le pied ne serait pas un pied et la chaussette…
– Voulez-vous parler de la rengaine : les chaussettes de l’archiduchesse sont-elles sèches ?
– Je ne veux rien, à part que vous cessiez de marcher sur les mains.
– Vous n’aviez interdit que la tête.
– C’est le monde à l’envers qui m’indispose et toutes ces têtes à gifles !
– Restez correct, je ne vous ai pas insulté, espèce de gougnafier !
– Longtemps, j’associais ce terme au cognassier qui porte des coings. Ça vous en bouche un, vous le décérébré.
– Ce n’est pas faux, mon bon monsieur, à force de marcher sur la tête, mes pensées se tassent et je me sens bête.
2 Comments
arbouge mars 28, 2025 - 08:50
Merci, merci.
Ce personnage peu appétissant porte un panneau avec écrit :
« Comptine de la bonne chance« , il se tient devant une boutique de santons de Naples, ville où sont célébrés Polichinelle et Maradona qu’il porte d’ailleurs en badge.
Arco mars 28, 2025 - 08:46
Une surprise à chaque quinzaine ! J’approuve et j’admire.
Au fait qui est le personnage de la photo ?