Saisons
Marcher dans l’épaisseur du temps
semer des mots sur les chemins
cerner la douceur de l’instant
à saisir même en vain
L’ÉTÉ vibrant de sueur
été puissant, brûlant
été bourdonnement
torpeur des insectes
mots crissants
comme des ailes
comme le soir au grillon
AUTOMNE, blé pourri
bleu du soir qui ne veut finir
migration des nuages
mots pleins, lourds
de tout l’univers
chargés du suc des choses
HIVER lumineux décanté
les couleurs se caressent
les odeurs se tapissent
sous le gel du temps
sous les mots hibernant
sous les hiboux fermés
pour froid et blessure
Les serres des mots
s’entrouvrent au PRINTEMPS
au labour des champs
au mouvement retrouvé
et s’alignent comme graines
comme la floraison des eaux
comme l’ombre au soleil
Quelle est la saison première ?
1 Comments
Andy novembre 19, 2020 - 16:22
Les saisons, chemin faisant, sont un chapelet débarrassé des hypocrites bures que l’on peut fredonner en égrenant le temps.