Lors d’une réunion amicale ou d’un repas, nombre de participants tentent de se mettre en valeur : réaction légitime. De même, chaque matin, nous apportons quelques soins à notre apparence : toilette, vêtements, maquillage, accessoires… Ceci relève de la civilité, du respect de soi et des autres.

Néanmoins, certains confisquent la parole et, bizarrement, les critères mis en avant peuvent dérouter et être perçus comme dérisoires ou négatifs, insolites ou ridicules. Chacun fait avec ce qu’il a, avec ce qu’il est…

L’un avance son appartenance politique et son engagement. Les réactions s’échelonnent du haussement de sourcil, au procès politique. Le plus souvent, un négociateur s’improvise : « La planète va à vau-l’eau : nul ne sait plus ce qu’il convient de faire ni quel expert écouter ni quel parti est le bon... » Cet autre déclare qu’il pratique le naturiste. Celui-ci met en avant les capacités de sa petite fille, celui-là de son chien, d’aucuns relatent un voyage exotique. Qui son poète, qui ses livres, qui « son » poète et ses livres (c’est mon cas). Aussitôt, pour faire contre poids, un quidam relate sa rencontre avec l’ami d’un ami du Président de…, etc.

Comment échapper à ce type de situation ?

– Proposer à chacun de se mettre en scène dans la pose revendiquée.

– Redistribuer les rôles entre les différents protagonistes.

– Dialoguer exclusivement avec son téléphone portable.

– Renoncer à tout commerce avec ses semblables.

– Autre ?

Lutins « Fleur bleue » – Photo CB