Intuitif

Lorsque je découvre sur mon écran un questionnaire informatique qui se déclare intuitif : je frémis. L’angoisse monte suivie de près par l’à quoi bon : je sais que je ne m’en sortirai pas ou, au mieux, plusieurs heures plus tard – exsangue, échevelée, épuisée, démoralisée, brisée.

L’intuition de l’un n’est pas l’intuition de l’autre, c’est comme l’humour, l’érotisme, etc. De plus, l’intuition binaire fomentée, au départ, par un individu normal, encore que…, me laisse pantelante. J’ai constaté, en de nombreuses occasions, qu’un programme ou un algorithme est particulièrement têtu et obtus. Moi aussi, enfin moi uniquement têtue, donc je m’obstine, je cherche, je ruse, je circonvolutionne, je me bats et me débats comme d’hab.

À la fin, ma capacité de résilience déjà faible se réduit à zéro, ma colère déjà forte frise l’explosion, les pires injures s’échappent de mes lèvres telles des crapauds, serpents venimeux et dragons.

Un temps, je maîtrise mes poings rageurs, ensuite ils s’abattent pulvérisant tantôt la table, tantôt le clavier, tantôt l’écran, le mur ou mon crâne. J’opte souvent pour cette dernière solution, globalement moins onéreuse.

De fait, ma tête est bosselée, sans que je repère pour autant la bosse des maths ou celle de l’informatique, si elle existe ?

Si vous disposez d’un mode d’emploi pour gérer l’intuitif, merci de bien vouloir me le communiquer.