Constat

C’est sûr je ne suis pas du soir

C’est socialement une tare

En outre je fuis le nombre

Me réfugiant dans mon ombre

Disparaissant sans préambule

Bloquant dans mes mandibules

Les chicanes qui perturbent

Les arguties qui entubent

Pour m’enfouir dans mes grimoires

Où j’entrepose de mémoire

Mille souvenirs inventés

Pas forcément très adaptés

Pour rire et me moquer de tout.

Je crois que je tiens le bon bout.

J’enviais déjà les imbéciles

Heureux, d’autres existent-ils ?

Laisser faire n’est pas sorcier

Suffit de ne point se soucier

Du qu’en dira-t-on. Silence !

Ainsi prendre de l’avance

Alors si quelqu’un me suit, qui ?

Si quelqu’un survient, un ami ?

J’accepterai de partager

Quelques rimes pour s’occuper

Déprime, spleen et dépression

Sont nos fidèles compagnons

Il conviendrait de les troquer

De s’entourer de freluquets

Je sens bien que je perds pied

Mais comment y remédier ?

Je collecte des faux semblants

Me conduisant vers le néant

Pour retrouver de faux amis

Et boire des goulées d’oubli

M’inventer une biographie

Orientée « poètes maudits »

Collage de l’auteur