Semainier

La part de liberté s’amenuise de jour en jour. L’étau du corps se resserre et l’horizon s’effrite. Ne compter que sur soi et encore, par intermittences.

Chaque matin, s’exhorter au courage. Saisir la journée par son nom : nous sommes le…

Si c’est un dimanche, s’efforcer à la grasse matinée : échec. Mordre un morceau de brioche à peine rassis qui attend tout doux. Instaurer des gestes endimanchés : un bain, une promenade, un film, un jeu d’enfance. En ville, ne pas marcher sur les traits du trottoir, en rase campagne ramasser une seule fleur de chaque sorte, ébouriffer la mousse des arbres, caresser les papillons. Les jaunes virevoltent déjà. Un vol d’oiseaux passe au-dessus des nuages bas que leurs cris transpercent : des cris humains de grues cendrées.

Lundi, écrire pour se leurrer. Les mots bercent les douleurs qui surgissent ici ou là. Si les mots échouent, que faire ? Sortir de soi par un autre biais.

Mardi, courir jusqu’au bord de la falaise et se transformer en oiseau.

Mercredi,

Jeudi,

Vendredi,

Samedi,