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L’ennui

L’ennui abuse de l’enfance : depuis, il me panique. À l’hôpital, il me harcela. Branchée à divers appareils, le sommeil me fuyait. Je suppliais  l’infirmière de nuit : vite, un livre ou une revue. Elle ne trouva rien dans ce vaste établissement possédant des espaces communs à chaque étage. Pour m’occuper, j’écoutais le bruit des appareils, j’observais les courbes des écrans. J’apercevais par la fenêtre, une partie du bâtiment en L. Je distinguais des fragments d’éléments…

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Le sablier

Le sable du sablier géant ne s’écoule plus. Peut-on souhaiter l’arrêt du temps ? Le bloquer, ce jour, est-ce opportun ? Est-ce tout bonnement la fin du monde ? Qui consulter ? Des experts en apocalypse. Saint-Jean ? Nostradamus ? Internet ? Chacun d’eux me renvoie dans le demi-cercle du point d’interrogation. Je prolonge le graphisme de ce dernier pour fermer sa boucle : c’est mieux. Aussitôt, le point d’exclamation me sollicite. Lorsque je m’esclaffe,  je le duplique !! Mais l’Académie désapprouve cette…

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Le troisième

Et me voilà ! Je suis le troisième d’une trilogie, sans moi pas de trilogie. Je récapitule : le premier  À suivre… , le second  Enfin !!  Nous sommes faits de bric et de broc, de hasards et d’aléas, de prose ou de vers : toutes formes d’écriture, tous les sujets qui pointent leur nez ou que l’autrice extirpe des tréfonds. À raison d’un texte court par quinzaine  qu’il pleuve ou qu’elle pleure, qu’il soleille ou qu’elle rit, nous approchons…

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Fin de partie

Les olympiques sont passés J’ai vu de mes yeux ce matin Un très joli petit lapin Lambin fort peu apte à sauter   Quant à moi j’attends chaque jour un presque message d’amour genre un Salon une émotion l’acceptation d’une édition   et chaque jour qui va m’épuise me démenant à leur guise visage et âme se rident cœur et esprit se dévident   La charge mentale trop forte réduit mon mental mauviette à jeter…

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Une centenaire

D’un ton entre deux,  elle constatait à propos de sa belle-fille : « Elle est très famille. » Un mélange d’approbation, d’envie et de désaveu. Les exploits des rejetons d’un premier lit, tous remarquables, l’agaçaient. Invariablement, après chaque invitation elle déclarait : « Ils me témoignent de l’attention, mais je me barbe ! » Dans un registre différent, elle affirmait d’un air entendu : « Elle aime le beau. » Ceci à propos d’une nappe ou d’un rideau,  impliquant le fait contestable qu’elle ne…

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Les roitelets & consorts

Après avoir vilipendé les usurpateurs littéraires, agoni les faux libraires, je me proposais de dénoncer les despotes de Salons du livre, mais je fatigue. Cependant, je vous le dois. Avant d’accuser, je tiens à remercier les personnes sincères qui organisent ces rencontres dans le but que livres et lecteurs se découvrent. Beaucoup sont totalement désintéressés, du reste quelques-uns ne lisent jamais. Certains organisateurs ont jugé opportuns de spécialiser les Salons : fantastique — policier —…

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Une libraire

Une librairie parisienne active m’adresse par un réseau des informations.  Profitant d’un séjour dans la capitale, je m’y rends pour acheter des ouvrages et me faire connaître : le virtuel c’est pratique, mais moyennement humain. J’entre. Des livres couvrent les murs du sol au plafond, d’autres s’étalent sur des supports étroits et hauts. La propriétaire bavarde avec son employé. Je cherche à comprendre la logique du classement. Elles vont et viennent en me bousculant. Je…

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Volcanique

(Thème du printemps des poètes 2025) Créons un courant, une école, révoltons-nous ! Nous les bannis, les obscurs affamés de mots et de larmes. Clouons au pilori les censeurs de tout poil ! Dansons la carmagnole des fous, instaurons le monde inversé, raturons les faux poètes. Interrogeons-les ????????  Interpellons-les !!!!!!!! Étranglons la suffisance de leurs §§§§§§§§ pour les ******** filantes Caracolons sur leurs bedaines putrides, perçons leurs flancs, décalquons leurs ombres sur les palissades couvertes de pissat. Convoquons…

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Sur la tête

– Monsieur, pourriez-vous cesser de marcher sur la tête : c’est perturbant. – Impossible, le poil dans ma main m’entrave lorsque je me déplace normalement. – Décidément, les gens sont déroutants ! – Vous savez, marcher sur la tête présente des avantages : quand ma femme fait le poirier, nous discutons. Mon patron ne pouvait plus me voir, il préfère de beaucoup contempler mes chaussettes, aussitôt  il fredonne : y’a un pied dans la chaussette. Preuve qu’il ne sait pas compter.…

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Ceci n’est pas une pie

  À tous ceux qui épient Les nuages et  les pies En rêvant d’utopie Et lancent aux impies Jacassements d’harpies Comme de folles toupies Qui sans cesse pépient : « Tout va de mal en pis Le monde est en charpie » Aux pipelettes pies J’offre les cent roupies Volés à l’entropie Et tant pis si aux pies J’échange les corbeaux railleurs Gorgés de nuit et de noirceur Et les doux hiboux du malheur Crucifiés pour froid et…

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