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Quand le passé…

Les vestiges d’une ancienne station thermale émergent d’un enchevêtrement de ronces et de lianes. Le pavillon des eaux s’élevait sur des colonnes style temple antique curieusement coiffé d’une toiture en forme de pagode, elle-même surmontée d’une coupole. Au milieu, un comptoir circulaire décoré d’une mosaïque aux motifs floraux vert et bleu où  les tasses des curistes étaient accrochées. Au centre, la fontaine avec ses  robinets en bronze,  veillée par la statue de la déesse Hébé…

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Chagrin d’amitié

C’est une froide brulure en creux, un chagrin qui dure : la disparition d’un ami du jour au lendemain parti non dans l’irrémédiable mort mais sans rien dire sans remord quelque part ailleurs dans la vie Deuil proche d’un amour déçu triste abandon non reconnu accroissant la solitude soulignant la lassitude Tous les souvenirs chancellent secouant leur aigre crécelle grattant un passé partagé miné de pourquoi affligés pourtant lien libre d’entrave où rien n’est blessant ni…

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Le paraître

Il contracte ses mâchoires, projette son menton en avant, plisse ses paupières pour illustrer l’idée qu’il se fait du pouvoir et de la virilité. Le résultat frôle la débilité, l’arrogance et la férocité, mais la foule adore, adhère ! Mussolini prenait une pose similaire tête en arrière, menton conquérant, pouces passés dans le ceinturon sur son petit bedon. Il a fini la tête en bas. Les autocrates plus modernes négligent ces mimiques vieillottes, tout en se…

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Noël 23 : me revoilà !

J’existe depuis des siècles, mais c’est au XXe siècle que ma multinationale s’est développée de façon exponentielle.  Fondateur, PDG, actionnaire, j’ai travaillé mon image et ma COM. D’abord mince, vêtu de  vert, j’ai viré au rondouillard rouge, plus festif. J’arbore une barbe blanche postiche pour rassurer. Autrefois, j’apparaissais le 24 décembre et me retirais le 30 afin de laisser place à un collègue : je possède des parts dans sa holding. Désormais, je me répands dès…

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Déception

J’ignore pour vous, mais moi je suis souvent déçue par les gens. Je sais qu’il convient de dire les personnes, cependant les comportements que je vais évoquer sont si répandus qu’ils gomment l’individu. Lors d’un récent voyage, plusieurs participants apprenant que j’écrivais m’ interrogèrent. Je répondis et distribuai quelques cartes : coordonnées, site, blogue… Plusieurs affirmèrent lire beaucoup : ils visiteraient mon site et me contacteraient. L’une précisa l’ouvrage qu’elle achèterait, un autre affirma qu’il…

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Un dimanche

J’ai tapé sur internet : Au secours ! En retour, une avalanche de films et de livres portant ce  titre… J’ai tenté : Y a-t-il quelqu’un ? J’ai reçu une chanson et des interrogations sur la manière d’écrire y a-t-il. J’ai essayé : Trop seule. « Huit moyens de lutter contre la solitude. » Il faut mieux cibler le problème : Solitude et création. « Solitude et création chez Flaubert, Cent ans de solitude de Marqués. » J’apprécie grandement ces…

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Corse

Son surnom d’île de beauté est justifié et vraisemblablement son autonomie. Pascal Paoli a conçu des réformes formidables lors de l’indépendance de l’île. Par contre, je trouve affligeante cette inscription photographiée à Bastia en septembre 2023. Je tiens à signaler, à cet indépendantiste, qu’écrire cette revendication en anglais est nul ! Je propose : Francese, vai in casa. Il est patent qu’il subit l’influence de la métropole qui s’anglophise de plus en plus jusqu’à l’absurde. Quelques exemples,…

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La poule et le couteau

« Tu es comme une poule ayant trouvé un couteau. » Avez-vous déjà entendu cette expression ? On la visualise aisément et l’on perçoit l’embarras du pauvre gallinacé. Comme je viens d’accueillir  trois poules rousses, je constate qu’elles sont bavardes, gourmandes et curieuses. Une fois de plus,  notre condescendance à l’égard des animaux a sévi. Certains avancent que l’origine de cette expression se réfère au coquillage appelé : couteau. Les poules adorent les coquillages : contenu et coquille, excellents…

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Intuitif

Lorsque je découvre sur mon écran un questionnaire informatique qui se déclare intuitif : je frémis. L’angoisse monte suivie de près par l’à quoi bon : je sais que je ne m’en sortirai pas ou, au mieux, plusieurs heures plus tard – exsangue, échevelée, épuisée, démoralisée, brisée. L’intuition de l’un n’est pas l’intuition de l’autre, c’est comme l’humour, l’érotisme, etc. De plus, l’intuition binaire fomentée, au départ, par un individu normal, encore que…, me laisse…

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Désirs de hasard

(à partir de réalisations plastiques d’Hélène Périer) Contre la palissade, un jardin semé de souvenirs têtus et de jeunes orties Le ciel s’amuse d’une flaque attardée toute frissonnante de la dernière pluie Des espaliers maquillent le mur d’un treillis de lignes entrecroisées aux saveurs mêlées Les pierres inventent arches et secrets pour relier le passé au fugace présent et façonner un temps en sursis dans l’instant Cascades d’images qui dardent leurs couleurs éclaboussées des reflets…

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